Vous vous demandez à quoi sert ce nouveau test?
Voici quelques réponses aux questions que vous vous posez.

Qu’est-ce que les papillomavirus ou HPV ?

Les papillomavirus humains (HPV) sont à l’origine de la plus fréquente des maladies sexuellement transmises (MST) chez l’homme et la femme. Il est la principale cause de cancers du col utérin et des lésions qui précèdent le cancer. Une infection à HPV conduit à 3 possibilités :

  1. La zone du col utérin infectée reste totalement normale. On parle alors d’infection latente ou « inactive ».Dans ce cas, votre organisme « contrôle » l’infection et vous ne saurez jamais que vous avez été infectée.
  2. Le virus cause des lésions de cellules du col utérin détectables par le frottis cervico-vaginal de dépistage. Il s’agit d’une infection « active » qui peut conduire au cancer du col utérin.
  3. Le virus donne naissance à des lésions végétantes, qui ressemblent à des « verrues » du col utérin. Ces « végétations vénériennes » le plus souvent sont totalement bénignes et ne donnent pas de cancers, mais elles alertent sur la présence d’HPV.

En quoi êtes-vous concernée par l’HPV?

Ce virus est très largement rencontré : 15 à 20 % des femmes sont porteuses et beaucoup de gens sont porteurs mis développent rarement des lésions. Précisons qu’il existe des contaminations autres que sexuelles, notamment par du linge « souillé ». On rencontre des HPV « sans danger » à bas risque, qui donnent des lésions bénignes, et des HPV à « hauts risques » oncogènes ou cancérigènes qui peuvent donner naissance aux cancers du col utérin.

Quels sont les signes d’une infections à HPV ?

L’infection à HPV peut se traduire par des lésionsvisibles, comm des verrues ou des lésions végétantes « crêtes de coq » du vagin, de l’anus ou du col utérin. Le plus souvent, il n’y a pas de signe clinique évident. On trouve seulement des anomalies au frottis cervico-vaginal de dépistage. L’infection est donc latente pendant des mois, voire des années après l’infection initiale (10 ans).

Qui peut être infecté par les HPV ?

Quiconque ayant une vie sexuelle active est susceptible d’être infecté. Ce virus peut être transmis par n’importe quel type de rapport sexuel. Le risque est plus élevé si :

  1. Vous avez plusieurs partenaires sexuels ou si vous êtes le (la) partenaire de quelqu’un qui a de nombreux partenaires par ailleurs.
  2. Si vous avez eu des rapports sexuellement précocement.
  3. Si vous ou votre (vos) partenaire(s) ont des antécédents de maladie sexuellement transmise, de végétations vénériennes, de frottis anormaux, de cancer du col utérin ou du pénis. Attention aussi aux contaminations possibles par le linge…
  4. Un HPV peut être contracté antérieurement et apparaître beaucoup plus tard (10 ans).

Comment détecter les infections à HPV?

Le virus HPV ne se cultivent pas. Mais on peut les détecter par des tests silmples de biologie moléculaire, à partir de frottis cervico-vaginaux réalisés avec des cytobrossettes. On recherche la présence de l’ADN du virus.
On peut ainsi dire s’il y a présence de virus à bas risque ou à haut risque, mais ce sont ceux à hauts risque qui sont désormais recherchés, ceuxà bas risque n’engendrant pas de cancer du col utérin.
Est-c que la découverte d’une infection à HPV signifie que vous avez obligatoirement un cancer du col utérin?
La réponse est non. Un test HPV positif signifie seulement que vous avez été infectée par ce virus. Ce qui est important, c’est la persistance virale et il fait savoir que les femmes élimient naturellement 60 à 80 % des infections à HPV éventuellement contractées.
Si vous avez un HPV positif, vous avez un risque plus élevé de développer un cancer du col utérin par rapport à une femme non infectée et une surveillance plus étroite s’impose.
Si votre frottis est normal, il faut simplement recontrôler la persistance de l’infection six mois plus tard. Si cette infection à HPV persiste, une colposcopie voire une biopsie seront réalisées par le gynécologue qui déterminera alors exactement la nature de la lésion, tout ceci dans un temps très court par rapport au temps de développement d’un cancer du col utérin (10 à 12 ans). Donc, de toutes manières, si un cancer apparaissait, à ce stade très précoce, il est curable à quasi 100 %.

Est-ce que les infections à HPV peuvent être traitées ?

Les infections à HPV sans lésions ne sont pas traitées actuellement. Des essaies de vaccins thérapeutiques sont en cours mais ne seront pas commercialisés avant plusieurs années.
Les lésions végétantes dues aux HPV peuvent êtres traitées par des médications locales. Les lésions précancéreuses peuvent être traitées par des procédures indolores qui enlèvent la lésion. Une autre possibilité est de surveiller simplement ces lésions par un frottis et la recherche de la persistance de l’infection à HPV.
Nous avons vu que beaucoup de lésions bénignes peuvent régresser spontanément (60 à 80% ). Il n’est donc pas nécessaire de les traiter toutes. Vous pouvez discuter de cela avec votre gynécologue et choisir avec lui la meilleure formule.