Le décret sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics est « bien appliqué », mais « ses bénéfices sur la santé sont nuls »
Le Figaro, Le Monde

Le Figaro note qu’« alors que le décret instaurant l’interdiction totale de fumer doit bientôt s’appliquer dans les cafés, hôtels, restaurants et boîtes de nuit, l’Office français du tabagisme révèle les bénéfices enregistrés sur les lieux de travail déjà concernés ».
Le quotidien indique ainsi que « selon une étude menée en septembre par des médecins du travail, 25,5 % des salariés se disent encore exposés à la fumée de cigarette. Ils étaient deux fois plus nombreux dans ce cas en janvier dernier ».
Le journal cite le Pr Bertrand Dautzenberg, président de l’OFT, qui déclare que « la révolution a bien eu lieu. Le décret est globalement très bien respecté et accepté, même s’il faut encore dénouer quelques conflits ».
Le Figaro observe pourtant que « si le décret est bien appliqué, ses bénéfices sur la santé sont nuls ».
Le quotidien relève en effet qu’« en France, le nombre d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébraux chez les moins de 65 ans est resté stable, contrairement à l’Irlande, l’Italie ou l’Écosse qui avaient connu des baisses spectaculaires après le durcissement de leur réglementation ».
« Même stagnation des tentatives de sevrage […] et de la consommation de tabac »,
continue le journal.
Le Pr Dautzenberg constate ainsi que « le fait de bannir la cigarette de l’entreprise n’a pas incité les fumeurs à arrêter comme nous l’avions prévu ».
De son côté, Le Monde indique en bref que « selon une étude réalisée par une équipe du North Shore Medical Center de Salem (Massachusetts, Etats-Unis),

 le recours à l’hypnose et à l’auto-hypnose obtient de meilleurs résultats que les autres méthodes de sevrage tabagique ».

Le journal relève que les auteurs de l’étude, réalisée auprès de 67 personnes hospitalisées, « font état de 50 % de succès à 6 mois contre 25 et 15 % avec les autres techniques de sevrage ».